Cyril Lanfranchi est le CEO de la célèbre Nendaz Freeride. C’est à cette occasion qu’il a travaillé en collaboration avec Yann Benoît, le fondateur de Whyness. Du recrutement des stagiaires qui travaillent sur l’évènement à ses propres réflexions sur le secteur RH en général, voici ses conseils.
Comment avez-vous connu Yann Benoit ?
Je dirige un événement qui fait partie des plus grandes compétitions de freeride au monde, en parallèle de mon travail au service communication d’une banque. Pour mon activité évènementielle, j’ai besoin de stagiaires et j’ai pour cela fait appel à Yann. Whyness gère toute la partie administrative. Nous profitons ainsi de son expérience et de son réseau. Rappelons que la Nendaz Freeride s’appuie sur le travail de 150 personnes, bénévoles et professionnels.
Dans ces aspects de recrutement, quelles évolutions avez-vous pu constater ?
L’évènementiel est un métier qui se spécialise de plus en plus, comme toutes les professions. En parallèle, les réseaux sociaux sont devenus le lieu où tout se fait. Si bien qu’il est fondamental, autant pour les individus que pour les sociétés, de maîtriser son identité en ligne, son «market yourself».
Le phénomène de la vidéo est aussi intéressant. Un des derniers stagiaires que j’ai recrutés a fait son CV de cette façon. Cela a suffi à me convaincre. Il savait se vendre en quelques mots, et cela est d’autant plus important que la première impression représente pour moi 90% du chemin, les 10% sont là pour finaliser l’embauche pendant l’entretien.
D’autres aspects vous ont marqué, notamment chez les jeunes ?
Les jeunes que je côtoie cherchent du sens dans leur activité professionnelle et ils ne sont pas prêts à s’engager pendant 20 ans dans la même entreprise. Il faut que celle-ci ait des valeurs auxquelles ils puissent s’identifier afin d’y rester plus longtemps.
Ce sont des personnalités qui ont des volontés et des exigences. Si on regarde le Covid dans ses conséquences positives, il a permis de faire un grand pas vers le télétravail et la flexibilité, ce qui est par exemple très recherché par cette génération.
Et du côté des entreprises ?
Il faut écouter les jeunes qui nous challengent et nous apportent des réflexions et idées intéressantes. Il est aussi essentiel de les rémunérer et les évaluer en fonction de leur travail et de ce qu’ils apportent à l’entreprise d’avantage que selon les heures qu’ils font. Les mentalités évoluent dans ce sens.
Les entreprises doivent aussi se forcer à évoluer, d’autant que donner du sens à ses actions représente un bon investissement. Aujourd’hui, le salaire n’est probablement plus la dimension la plus importante.
Télétravail et autonomie
D’après Cyril Lanfranchi, le principal enjeu dans les entreprises aujourd’hui « est de savoir adapter leur marque employeur aux besoins des nouvelles générations. Avides de sens, elles ont trouvé dans le télétravail un nouveau mode de collaboration qui leur convient. Celui-ci leur permet de faire preuve d’une plus grande autonomie. C’est d’autant plus important qu’elles n’hésitent plus à se mettre à leur compte, à avoir des projets en parallèle qui nourrissent l’entreprise dans laquelle elles travaillent ».
Un dernier mot pour Whyness ?
C’est pour moi un plaisir de collaborer avec eux, je suis très content de leurs services. Je leur souhaite beaucoup de succès pour les 20 prochaines années!
À l’occasion des 20 ans de métier de Yann Benoit, directeur de Whyness, nous vous proposons une série d’interviews sur les évolutions du recrutement et de la transition professionnelle. Retrouvez tous les entretiens publiés à ce jour: