Toni Vega fait partie de cette génération qui a tout connu ou presque dans l’évolution du recrutement. Pour les 20 ans de Whyness il nous partage son expérience, non sans une pointe d’humour !
Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans le secteur du recrutement?
Je suis actif dans le domaine du recrutement depuis 30 ans. J’ai fait mes armes dans une petite société de placement à mes débuts, puis j’ai rejoint deux entreprises internationales comme Directeur de succursale et à différents autres postes dans le management d’équipes multidisciplinaires.
Je suis spécialisé dans le domaine du bâtiment, car j’étais auparavant menuisier-charpentier. J’ai complété par une formation commerciale ESCEA pour comprendre les rouages de l’entreprise et ses diverses interactions. Toutefois, en travaillant dans les montagnes neuchâteloises depuis 30 ans, on n’échappe pas au savoir-faire horloger.
Depuis janvier 2021, j’ai rejoint l’équipe Whyness avec un retour aux sources plus près de mes clients et plus près de mes candidats dont le facteur humain est au centre de nos préoccupations, en apportant une réelle valeur ajoutée à nos clients.
Quel est votre rôle chez Whyness?
Je suis responsable département bâtiment chez Whyness. Je m’occupe notamment de tout ce qui touche au travail temporaire, qui est devenu très technique étant donné la complexité des CCT en vigueur. À ceci s’ajoutent tous les cas touchant de près ou de loin à la LSE, LTR et CO, en veillant au respect de toutes les normes en vigueur, car nous sommes certifiés SQS.
Quelles évolutions dans le recrutement et la transition de carrière avez-vous constatées lors de ces 20 ans?
Ce qui m’a marqué le plus, ce sont les générations de travailleurs avec lesquelles nous devons composer, intégrer dans le monde du travail et comprendre les jeunes générations avec l’arrivée des nouvelles technologies et la digitalisation. Beaucoup de métiers se sont créés autour de celles-ci et nous devons aussi apprendre et nous adapter aux nouvelles générations.
Une histoire de génération?
Je fais partie de la génération X, ce qui implique qu’après 50 ans, on dispose d’une certaine expérience de la vie, du moins je le pense. Nous avons dû faire face à beaucoup de changements durant toutes ces années et nous adapter continuellement, que ce soit dans l’apprentissage des nouvelles technologies ou les quelques crises économiques que nous avons vécues. Nous sommes de la génération où perdre un emploi est un risque énorme pour notre équilibre et nous avons toujours été mis en compétition pour nous offrir une pseudo reconnaissance sociale.
La génération Y, soit ceux qui sont nés après 1980, a dû nous suivre. Ils ont dû faire des concessions et ont une capacité à s’adapter phénoménale. Ils ont appris avec les anciens et sont nés avec la naissance des technologies.
Et la nouvelle génération Z qui, je l’espère, trouvera ses marques dans le monde du travail, car c’est une génération prometteuse pour les nouvelles technologies. J’en ai deux à la maison, Je sais de quoi je parle.
Et concernant les RH ?
Tout est plus compliqué… Imaginez ceux qui n’ont pas connu l’ère informatique, alors qu’aujourd’hui pour être productif, il faut 10 secondes pour écrire un mail, 10 secondes pour le lire et 10 secondes pour le traiter. Nous vivons dans un monde qui va de plus en plus vite et qui ne s’arrête jamais…
Quelles sont les attentes des candidats aujourd’hui ?
Pour la génération X : Un travail
Pour la génération Y : Un travail intéressant qui motive et relativement bien payé
Pour la génération Z : Un travail ou même plusieurs jobs qui stimulent, avec des coins repos et de la technologie. Ils préféreront certainement tenter une expérience à l’étranger pour avoir l’occasion de parler plusieurs langues par la suite.
Cela peut paraître un peu caricatural, évidemment tout le monde n’est pas dans ce créneau!
Quels conseils donneriez-vous aux entreprises et aux candidats en 2022 ?
Certains évènements au cours de ma carrière me font dire que je préfère engager une personne pour son savoir-être que pour son savoir-faire. Bien qu’il faille un certain savoir-faire pour être ce que l’on veut devenir.
C’est une approche philosophique qui met tout le monde d’accord. Et pour 2022, le marché semble prometteur, alors pourquoi ne pas se rencontrer et parler de votre avenir professionnel ?
À l’occasion des 20 ans de métier de Yann Benoit, directeur de Whyness, nous vous proposons une série d’interviews sur les évolutions du recrutement et de la transition professionnelle. Retrouvez tous les entretiens publiés à ce jour: